CR de la Cambrousse, le vent et la boue
By Jean-Jacques David
Comment finir l’année de course 2018 en apothéose, on vous conseil une thalasso en côte d’Armor « La Cambrousse » (air et vent vivifiants, nuit en pleine nature, crachin de la région et surtout bain de boue) voilà un programme pour vous requinquer avant les fêtes.
Quelle préparation pour ce défi ? Pour nous (Servane et J.J) on se repose sur nos acquis d’entrainement de l’année écoulée.
On se présente devant la ligne de départ, no stress, détendu et confiant, le but c’est de finir. Le minimum obligatoire pour respecter la sécurité prévu par l’organisateur est resté chez nous (dommage).
La ligne de départ franchi plus rien ne peut nous arriver il faut courir maintenant…1 km parcouru déjà l’arrêt, il faut absolument se dévêtir il fait trop chaud (mauvaise appréciation de la t°) et nous voilà dernier en compagnie des serre fil en gilet jaune !!!
Puis apparaissent les premiers étranglements du parcours, bouchons, et pour nous regroupement avec les autres coureurs ouf…Ça repart dans la course, petit problème de lampe frontale mais vite résolu (l’expérience et la prévoyance).Et maintenant nous voilà seul dans la nature et la nuit, apercevant au loin des petites lampes qui s’agitent dans les collines formant un train lumineux et nous rassurent sur la direction à suivre. Trop de confiance et moins de concentration et on se retrouve sur un nouveau parcours avec un balisage différent. Pas trop d’inquiétude avant de se retrouver à un endroit où on était déjà passé et qu’un signaleur nous informe qu’on n’est pas sur le bon parcours et qu’on est perdu.
Il nous ramène sur le bon chemin (2km en trop et 20 minute de perdu).Mais le serre fil est loin devant .Nous sommes seul au monde dans les bois, la nuit, la boue, le crachin, en compagnie des hiboux. Après plusieurs Km on trouve âme qui vive, enfin l’espoir…Mais il nous informe qu’on est hors délai, la barrière horaire est passée et fermée.
Quelle déception, on en veut au balisage mal placé, à l’organisation, à notre préparation laxiste, à notre course en mode détente…Il nous demande de retirer notre dossards, nous sommes hors course, terminé La Cambrousse, retour à la maison.
Il nous indique la direction pour rejoindre la ligne d’arrivée et en bas du chemin on se retrouve au beau milieu de coureurs qui terminent leurs 33Km, nous voilà embarqué dans le flot des finischers. Il reste 5 km de course ce qui nous permet de découvrir toutes les animations et obstacles de cette fin de course (tunnel, corde de rappel pour descendre les pentes, rivière de boue etc…).
On partage cette fin de course avec des agréables sensations et de fervents soutiens des locaux. Bientôt on aperçoit les lumières de la ville, on entend la musique et les commentaires aux micros sont de plus en plus audibles…On franchit la ligne d’arrivée sous les applaudissements, mais on connaît l’aventure de notre course et qu’ils ne sont pas totalement mérités, mais on les accepte quand même. On est finalement heureux de ce dénouement et on est content accueillir nos camarades de course. Cette fin de Cambrousse est festive et joyeuse pour tous les participants malgré la fatigue, les difficultés rencontrées et les péripéties traversées.
Le lendemain on apprendra finalement qu’on a été classé dans le résultat officiel. On n’est pas forcément fier de cette situation, tricher n’est dans notre nature, mais on a bénéficié d’un fait de course qui apporte encore une nouvelle anecdote à cette Cambrousse …